J'arrête LinkedIn
Je ne m’exprime plus sur LinkedIn depuis 10 jours, car j’ai décidé de couper cet été.
Comme l’été dernier.
A chaque fois que j’arrête, je me pose la même question :
“Je reviens sur LinkedIn ou pas à la rentrée ?”
Le dilemme
Pour tout vous dire je suis pris entre 2 feux :
d’un côté je vis mieux sans LinkedIn
de l’autre ça donne une visibilité dingue pour développer mon business
Pour le dire autrement :
pour ma psychologie c’est mieux sans LinkedIn
pour mon business c’est mieux avec LinkedIn
Contre LinkedIn
Le gros point positif : je ne suis plus soumis à la sur-stimulation permanente des notifications.
C’est le grand mal de notre époque. On check notre téléphone toutes les quelques minutes pour voir les nouveautés.
J’ai déjà réussi à anéantir Instagram.
J’y passe en moyenne 2 minutes par jour.
Hier, j’ai fait un pic à 6 minutes. Sans scroller, juste par politesse pour répondre à ceux qui m’envoient des réels.
Facebook est bien entendu abandonné depuis des années, devenu has-been.
Je ne suis pas sur Tiktok, ni Snapchat.
Il ne reste que LinkedIn.
Les étapes de la croissance
Publier sur LinkedIn m’a permis de faire décoller Talents Groupe. La plupart des indépendants sont venus suite à mes posts.
Oui mais maintenant, on est quand même 50.
La plupart viennent désormais par la cooptation.
Je pourrais me laisser tenter par l’idée qu’il n’est plus nécessaire pour moi de publier. D’autant que mes publications font le jeu des autres collectifs :
Je publie
Le consultant en recrutement salarié Michel réfléchit à l’indépendance
Il compare entre les collectifs
Il me rejoint ou rejoint un autre collectif (qui profite du besoin de comparaison sans avoir fait le taf de visibilité initiale que j’ai fait)
Si Michel a choisit un autre collectif, il me dit que c’est parce que je suis trop clivant alors qu’il admet dans le même temps que c’est mon propos clivant qui l’a poussé à devenir indépendant (histoire vraie, vécue plusieurs fois. Quelle ingratitude.)
D’autres canaux de diffusion
LinkedIn ne permet pas de très longs développements, qui sont pourtant nécessaires à une pensée fine et subtile.
On est donc obligé de faire court et impactant, ce que certains ne comprennent pas en me disant justement que je manque de subtilité. Ce dont je suis bien entendu conscient quand je publie. C’est le format qui est comme ça.
C’est le jeu du fameux algorithme.
Moi, je suis un pragmatique : soit on joue le jeu à fond, pour gagner, soit on n’y joue pas.
Si tu publies sur LinkedIn, acceptes-en les règles, comme celle de l’accroche percutante. Sinon tu fais des posts à 57 vues.
Ceci étant dit, j’aime de plus en plus les formats longs.
Je lis beaucoup de livres, j’écoute des podcasts de 2, 3 ou 4h.
Après tout, je peux tout aussi bien :
développer cette newsletter
créer un podcast
Mais je sais d’ores et déjà qu’il sera impossible d’avoir la même caisse de résonance : sur LinkedIn, j’ai 50 000 vues de posts PAR JOUR !
Ma newsletter, c’est actuellement 541 abonnés et 600 vues par épisode en moyenne.
Pour LinkedIn
Y’a pas photo.
La visibilité sur LinkedIn est incomparable.
D’autant que publier y est facile et gratuit.
On va pas se mentir, il y a un gros intérêt pour moi à publier :
vous êtes nombreux à kiffer la tonalité du discours
c’est une publicité phénoménale
je partage ma vision sans concession
la plupart des indépendants de Talents Groupe sont venus via mes posts
La multiplication des collectifs
Depuis un an, beaucoup de nouveaux collectifs se sont lancés.
On ne m'accusera pas de mégalomanie si je constate qu’ils sont une copie conforme de Talents Groupe. C’est factuel.
Par contre, leur discours sur LinkedIn est mièvre. Ils portent une révolution dans la pratique qu’ils ne veulent pas assumer dans le propos (révolution peu risquée pour eux, puisqu’ils l’ont adoptée après avoir attendu des années pour s’assurer que ça marche pour les autres, soit dit en passant).
Bien qu’ils aient quitté le cabinet, ils sont encore corpo.
D’ailleurs, leurs publications ne décollent pas. Elles sont profondément ennuyeuses.
A contrario, j’ai réalisé ces derniers mois des chiffres exceptionnels. Signe que le discours rencontre un public.
L’enjeu : se mettre des règles
Il est dans mon intérêt business de publier.
Publication à encadrer par quelques règles, pour éviter les pièges de l’addiction aux réseaux :
ne pas scroller, de toute façon 99% des posts sont nuls
se contenter donc de publier ses propres posts
ne pas scruter les commentaires dans l’heure après publication
supprimer LinkedIn du téléphone
s’y connecter 3 fois par jour maximum sur l’ordi, pour répondre aux comm, d’une traite à chaque fois, plutôt qu’au fil de l’eau tout au long de la journée avec un onglet LinkedIn ouvert
publier beaucoup reste essentiel pour la visibilité
En somme, il est possible de continuer sur LinkedIn, même d’y être très présent, sans y passer beaucoup de temps.
C’est un défi de ma rentrée concernant LinkedIn.
Tout en conservant un gros volume de publication, avec des posts pertinents, irrévérencieux et drôles.
Restons dans le divertissement après tout. On est aussi là pour s’amuser.
La diversification
2 autres moyens de diffusion à développer : newsletter et podcast.
Je vais donc continuer cette newsletter qui fait son bonhomme de chemin. Elle permet des réflexions plus étayées, mais également de ne pas dépendre d’une plateforme.
Je me suis déjà fait bannir de LinkedIn. Si ça devait arriver à nouveau, cette fois définitivement, j’aurai ainsi toujours un moyen d’expression.
Le podcast sera lancé sur T4.
Stay tuned.
En attendant, on fait des randos à la montagne cet été.





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